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La surinformation et l’infox

Internet donne accès à un panel beaucoup trop large d’informations, on est donc habituée à vivre dans cette surinformation, on doit donc se forger nous-mêmes nos propres avis et valeurs à travers cette multitude de données. On passe notre temps à tout noter sur Google : les restaurants, les médecins, les musées, les cafés, etc. Donc, en plus d’être face à trop d’informations, on est habitués à suranalyser et à repartager toutes ces informations sur les réseaux sociaux.

De nos jours, tout le monde peut publier tout et n’importe quoi de manière instantanée. Le partage d’informations, pas toujours pertinentes, n’a jamais été aussi rapide. Le fait que chacun puisse publier sur internet peut donner très facilement accès à des fake news, il n’y a pas besoin de vérification de l’information pour la publier.

Les réseaux sociaux et la facilité de diffusion nous poussent à aller vite dans la consommation de l’information : on scrolle sur nos téléphones ou ordinateurs et partageons rapidement des « gros titres » sans vérifier la pertinence de l’article.

D’après une étude du College Reaction réalisée pour Axio, la génération Z serait plus susceptible de déterminer si une information est fausse, et ce car ils feraient plus attention au contexte, aux nuances et seraient plus sceptiques que les autres générations.

Selon Enrique Dans, professeur qui est confronté au quotidien à la génération Z, il est très réducteur de conclure que la génération Z est plus apte à déterminer si une information est fiable ou non uniquement car celle-ci a baigné dans Internet depuis sa naissance. Pour lui, les choses sont un peu plus compliquées que ça, il affirme qu’aucune génération n’est plus préparée que la précédente.


Il admet néanmoins que la Gen Z doit être moins encline à croire aux fake news, mais ça ne veut pas dire que ceux-ci sont immunisés. Il explique que lors de ces cours il fait souvent face à des jeunes qui ont cru des infox.

Jennifer Neda John est assistante de recherche à l’observatoire Internet de Stanford, elle analyse la propagation de la désinformation en ligne. Elle rejoint l’avis d’Enrique Dans et affirme que les jeunes sont plus susceptibles de croire et repartager les informations fausses si ceux-ci ressentent un sentiment d’identité commune avec la personne qui les a partagés en premier lieu.

Elle développe son idée en parlant des influenceurs, en effet vu que la Gen Z crée un lien virtuel et s’attache à ceux-ci, ils sont plus facilement enclins à croire tout ce que l’influenceur dit.

60 % des adolescents qui utilisent YouTube pour suivre l’actualité se tournent vers les influenceurs plutôt que vers les agences de presse. Les créateurs qui ont bâti leur crédibilité voient leurs revendications élevées au rang de faits tandis que les experts en la matière peinent à gagner du terrain.

En conclusion, les chercheurs ne sont pas tous d’accord sur le fait que la Gen Z est plus apte à discerner le vrai du faux. Néanmoins, je pense qu’on peut affirmer que celle-ci a tendance à généraliser les informations, à donner la même valeur à un article universitaire qu’à un article de journal, il est vrai que visuellement sur Internet tout se ressemble. Et de plus, ceux-ci vont accorder plus d’importance aux personnes auxquelles ils s’identifient, ce qui n’est pas rationnel.


Face à l'avalanche d'informations sur Internet, nous devons jongler avec la véracité des données. La facilité de partage sur les réseaux sociaux crée un terreau fertile pour la propagation de fakes news. Bien que nous semblions mieux équipés pour évaluer les informations en tenant compte du contexte, cela ne nous immunise pas totalement contre la désinformation. En somme, le défi de distinguer le vrai du faux persiste, soulignant l'importance d'une éducation critique, surtout dans des domaines sensibles comme l'éducation sexuelle où la fiabilité des sources est cruciale.


Fake News : les infox, fausses nouvelles, fausses informations, informations fallacieuses, canards, en anglais : fake news, sont des nouvelles mensongères diffusées dans le but de manipuler ou de tromper le public. Wikipedia, Fake News (20 janvier 2022) sur Wikipédia, consulté le 10 mai 2022. 2 Scroller : faire défiler un contenu sur un écran informatique : Wikipedia, Scroller sur Wikipédia (10 août 2020), consulté le 15 mai 2022. Enrique Dans, You Are Wrong If You Think Generation Z Is “Immune” To Fake News sur Forbes, (15 septembre 2020) consulté le 1 août 2022.

Jennifer Neda John, Why Generation Z falls for online misinformation sur MIT Technology Review (28 juin 2022), consulté le 1 août 2022. Common Sense Media, Youtube, influenceur et infox sur Common Sense Media, consulté le 1 août 2022

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